Descendre quatre à quatre les escaliers de l'immeuble en hurlant : "on va en bas", courir vers la prairie des vaches, la traverser en se tordant les pieds dans les trous d'eau des sabots, longer la route, tourner dans le chemin de terre aux odeurs enivrantes, passer le ruisseau sur le vieux pont en bois grinçant, quitter le chemin et sauter le fossé et se cogner le nez dans le tronc de l'Arbre! Nous étions deux petites filles et nos journées se passaient dans l'Arbre, un beau chêne qui étirait ses branches harmonieusement vers le ciel. Nous grimpions dans sa ramure, chaque bout de tronc, de branche, de feuille répondaient à notre imaginaire infini. C'était magique, suspendues dans le vide nous rêvions le monde jusqu'à la tombée de la nuit.. Le temps a passé et je ne vois plus ma copine mais, des fois le dimanche matin, en accompagnant ma vieille maman au marché, je rencontre mon arbre. Il est toujours au bord du fossé, dans un jardin privatif et il se déploie . Je lui fait un clin d'œil, et il me regarde. Je crois que chaque enfant devrait avoir la possibilité de rencontrer son arbre et de grandir avec lui.
POPULARITÉ
14
À propos de l'auteur
Je trouve que le concept d’oasis est excellent et je crois être à l’origine de trois oasis.
Réputation
Découvrir la biodiversité | #1f6929 | decouvrir-la-biodiversite | 38 |
Patrimoine naturel | #81A23E | patrimoine-naturel | 56 |
Ménagement du Territoire | #D05D10 | menagement-du-territoire | 22 |
Cadres institutionnels | #B36281 | cadres-institutionnels | 21 |
Économie et Biodiversité | #723DC4 | economie-et-biodiversite | 20 |
Transition écologique | #168DBE | transition-ecologique | 105 |
Commentaires
Bien vrai ...C 'est beau tout cela... bien décrit, je le lisais et je me suis revu tout à coup dans les mêmes conditions, libre , heureux, insouciant .
Sans notre environnement en bonne santé, il n'y a pas de vie possible !!!
Je suis sensible à la nature, humble méditation... Elle me fait rêver en poésie quelques vers LIBRES pour parler de LIBERTE...
Les arbres,
Les arbres ont vingt ans et comptent leurs printemps.
Ils attendent cette douceur qui suit les gelées
et fait poindre en leurs branches
par l’automne effeuillées,
les verts bourgeons d’une vie nouvelle.
Les arbres ont cent ans et comptent les passants.
Ils attendent un enfant qui suit un sourire
et fait poindre en leurs cœurs
par l’amour ignoré,
le doux espoir d’une amitié nouvelle.
Aux arbres je me confie,
assis dans le silence au fond du parc.
Ils écoutent un ami à la fin de sa vie,
apaisant en son cœur,
l’angoisse du temps qui s’enfuit.
Les arbres. 25 octobre 2005.
Poésie tout est dit et imaginé j’adore.
L’art pour nous aider dans ce combat pour protéger le vivant.
L'arbre dans toute sa splendeur nous accompagne toute la vie. Qu'il soit mort ou vivant, il joue un rôle très important dans notre existence.