Les jeunes maraîchers touchés. Beaucoup se sont installés ces 3-4 dernières années et n'ont pas encore eu le temps de se constituer une trésorerie pour faire face aux aléas climatiques. La Bretagne se distingue par son fort contingent de producteurs de légumes, souvent des personnes non issues du monde agricole reconverties comme paysans. Ils sont près de 400 sur un total de 1 682 fermes bio. Le mildiou a également touché les tomates cultivées sous abri et d'autres légumes comme les oignons et les échalotes. « L'enracinement des plants s'est moins bien fait au printemps à cause du froid, explique Jean-Paul Gabillard. Les plants moins vigoureux ont attrapé plus vite la maladie. Début juillet, il a fallu passer dans les rangs et enlever une à une les feuilles touchées par le mildiou. D'où un surcroît de main-d'oeuvre et des rendements plus faibles à l'arrivée. » Pour les maraîchers les plus en difficulté, la Frab envisage de demander à la Mutualité sociale agricole (MSA) des reports de cotisations.
Des variétés moins sensibles. À chaque offensive du mildiou, les producteurs en apprennent un peu plus sur la résistance des végétaux. « Certaines variétés de pommes de terre gardent leurs feuilles bien vertes alors que des plants voisins sont grillés, explique Jean-Paul Gabillard. On les classe en fonction de leur résistance aux maladies et on transmet les informations à nos adhérents. » Mais, pour cette année, le mal est fait. Les pommes de terre coûteront 20 % à 25 % plus cher. Pas de quoi, cependant, rattraper les pertes dues aux baisses de rendement...
Commentaires
Résister au mildiou.
Une variété sauvage de pomme de terre, Solanum bulbocastanum, est naturellement résistante à ce fléau.
Une équipe de l'université du Wisconsin a cloné le gène procurant cette résistance et il s'est révélé suffisant pour conférer, après manipulation génétique, la résistance au champignon à d'autres variétés de pommes de terre.
Lu sur http://www.larecherche.fr/c...