Souvent présenté comme un exemple favorable de la technologie OGM, la culture du coton BT, qui permet une diminution de la quantité totale d'insecticides utilisés pour la culture du coton, s'avère, à l'usage, décevante au Burkina Faso.
En effet, le poids du coton produit, pour une même surface, est très inférieur au poids du coton produit en culture traditionnelle.
De plus, la fibre du coton BT est plus courte et de moins bonne qualité.
Entre baisse des revenus de vente du coton (qui est payé au poids) et nécessité de rachat annuel de graines brevetées, les petits producteurs s'endettent.
Mardi 12 octobre au soir, sur Arte, a été diffusé le documentaire OGM:mensonges et vérités. A partir de 53'17'', nous sont présentés ces problèmes.
La principale société commercialisant le coton au Burkina Faso a dû exiger une diminution de la part du coton BT dans la production, de 70% à 40% du fait des risques liés à la baisse de qualité du coton burkinabé consécutive à l'augmentation des cultures de coton transgénique.
Monsanto accuse "les petits paysans analphabètes" de ne pas savoir "utiliser la technologie" alors qu'ils étaient parfaitement capables de cultiver le coton.
Le documentaire, qui n'est pas forcément tourné à charge tout le long mais cherche à chaque fois un exemple positif d'OGM, vaut la peine qu'on le regarde dans son intégralité.
Mots clés OGM, coton BT, Burkina faso, Monsanto
Commentaires
Super documentaire
Le gros problème, qui est à nouveau bien mis en évidence dans le documentaire, est celui des influences majeures, politiciennes ou juridiques, de cette firme puissante mais qui ne souhaite pas tenir compte de la santé des gens.
Selon une autre source d'information, en date du 10 octobre 2016:
"Les agriculteurs bukinabè ont été déçus à la fois par les rendements et la qualité du coton OGM de Monsanto. Ils sont retournés à leurs bonnes vieilles semences. Résultat: la firme américaine est contrainte de plier bagage. Cette année, la production est garantie sans OGM."
http://afrique.le360.ma/aut...