Humanité et Biodiversité présente au 3ème colloque des ABCi à Nantes
Publié le 16/11/2022
Humanité et Biodiversité, l'une des ONG initiatrices de l’outil ABCi, était présente à Nantes les 15 et 16 novembre pour le 3ème colloque des Atlas de la biodiversité communale et intercommunale. Au programme de ces deux journées : présenter les bénéfices multiples de la démarche ABCi, discuter des principaux enjeux et défis à relever et privilégier le partage d’expériences entre acteurs.
L’Atlas de la biodiversité communale ou intercommunale : de la connaissance à l’action
Comme l’a rappelé le représentant du Ministère de la transition écologique à l’ouverture du colloque, cette démarche initiée par les ONG - Humanité et Biodiversité et France Nature Environnement - a connu un franc succès puisque ce sont aujourd’hui près de 3000 ABCi qui ont été lancés en France métropolitaine et en outre-mer.
L’ambition affichée par la Stratégie nationale biodiversité 2030 est de généraliser les ABCi sur le territoire, soit dans 36 000 communes. Mais l’ABCi peut aussi concerner l’intercommunalité (groupement de communes), ce qui paraît être une cible davantage atteignable, en plus d’assurer une plus grande cohérence écologique puisque la biodiversité ne s’arrête pas aux frontières administratives d’une commune !
Or, aujourd’hui, un des principaux défis des ABCi est que la démarche s’inscrive dans le long terme et participe à engager, grâce à la connaissance acquise sur la biodiversité du territoire, des transformations dans les différents domaines d’action publique locale qui ont un impact sur la biodiversité (urbanisme, espaces verts, eau et assainissement, etc.). L’ABCi doit aussi être un projet social, de cohésion territoriale, en mobilisant tous les acteurs du territoire (citoyens, entreprises, agriculteurs, etc.) qui ont une responsabilité à agir pour préserver ou restaurer la biodiversité.
Les financements sont donc un véritable levier à la fois pour massifier les ABCi sur le territoire et permettre aux collectivités qui l’ont commencé de faire perdurer la démarche.
Il est dès lors absolument nécessaire de se donner les moyens d’atteindre ces deux objectifs, et cela passe notamment par le fait de dédier une partie du Fond vert annoncé par le gouvernement à ces ABCi et de fournir une enveloppe plus importante à l’OFB pour son appel à projet annuel afin qu’il puisse financer tous les projets aboutis.
Atelier : Qu'est-ce qu'un ABCi réussi ?
Notre Président Bernard Chevassus-au-Louis a présenté, aux côtés du directeur du PNR de Brière et d'une salariée de la LPO Loire Atlantique, sa vision d’un Atlas de la biodiversité communale ou intercommunal réussi en quatre points :
- Un temps fort dans un temps long : l’ABCi doit s’intégrer dans une séquence avec un avant et un après. Un « avant » autour duquel les habitants du territoire sont associés le plus largement possible pour discuter du « comment » et du « pourquoi » préserver la biodiversité. Un « après » pour faire vivre l’ABCi et mettre en œuvre le plan d’action issu de l’inventaire naturaliste ;
- Une redécouverte du territoire : une occasion de comprendre « l’histoire naturelle du lieu » : Pourquoi des humains se sont installés ici ? Quelles ressources s’y trouvaient ? La diversité de regards des humains est une richesse pour l’ABCi ;
- Une mobilisation des savoirs et « savoirs faire » locaux de tous afin que les habitants ne soient pas « des consommateurs » de connaissance mais de véritables acteurs et que les ABC ne représentent pas un travail d’experts venant de l’extérieur ;
- Une réinsertion des humains dans « le tissu vivant » : un ABC est réussi s’il va au-delà de l’inventaire naturaliste des espèces présentes et s’il participe à changer la représentation des relations entre les humains et les non humains présents sur la commune. Autrement dit, les humains comprennent qu’ils sont partie intégrante de la biodiversité, qu’ils en dépendent et que la biodiversité dépend d’eux.
Atelier : Les ABCi peuvent-ils servir la transition du modèle agricole et alimentaire ?
Lucie Mendes, Chargée de mission « politiques de la biodiversité » au sein d'Humanité et Biodiversité a animé cet atelier à 2 voix présenté par Bernard Chevassus-au Louis et Alain Cupcic, maire du village de Kergrist-Moëlou dans les Côtes d’Armor, responsable environnement de la communauté de communes de Kreiz Breizh.
Alors que Bernard Chevassus-aux Louis a invité les participants à repartir de l’histoire alimentaire de chaque territoire pour retrouver un modèle alimentaire résilient pour demain, le maire nous a présenté l’expérience concrète de son ABCi à mi-parcours. Sur le plan agricole et alimentaire, l’ABCi a permis de lancer l’initiative de créer une plateforme sur un bâtiment en friche pour centraliser et stocker la production agricole locale et assurer l’approvisionnement de la restauration collective des communes. Un projet alimentaire territorial (PAT) pourrait être impulsé à la suite de cet ABC.
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