H&B s'oppose à l'extradition de Paul Watson et défend les baleines
Publié le 19/08/2024
Engagé en faveur des océans et des grands cétacés, Paul Watson reste une personnalité controversée, pourchassée par le Japon qui bafoue chaque année le droit international à travers une inlassable et injustifiable chasse aux baleines. Humanité et Biodiversité se joint aux nombreuses réactions demandant aux autorités danoises de refuser l'extradition du militant écologiste. Si les méthodes du fondateur de Sea Shepherd peuvent justifier des poursuites qu'il appartient à la justice de trancher, son extradition au Japon l'exposerait à une sentence disproportionnée qui pourrait le voir finir ses jours en prison.
Le 21 juillet, le monde apprenait avec stupeur l'interpellation de Paul Watson, 73 ans, par les autorités danoises. Le co-fondateur de l'ONG Greenpeace puis de l'association Sea Shepherd, spécialisée dans la défense des océans, a été arrêté à Nuuk, au Groënland (territoire appartenant au Danemark) après avoir accosté avec son navire, le John Paul DeJoria.
Une "notice rouge" avait en effet été émise par les services d'Interpol depuis 2012 suite à des accusations japonaises de coups et blessures supposément commis à bord d'un baleinier nippon en 2010, lors d'une campagne de Sea Shepherd. Les avocats de Paul Watson contestent les accusations portées sur l'activiste, affirmant que des preuves vidéo démontrent l'absence du marin japonais prétendument blessé et dénoncent une manipulation des faits par le Japon pour obtenir son extradition.
Une personnalité clivante
Accusé d'éco-terrorisme par certains acteurs écologistes, Paul Watson a toujours cultivé une image très clivante. Hubert Reeves, Président d'honneur d'Humanité et Biodiversité, faisait partie de ces figures éminentes qui considèrent que l'activiste donne une mauvaise image de l'écologie.
Si les méthodes musclées de Paul Watson lui ont déjà coûté plusieurs condamnations et demeurent un sujet sensible, son arrestation a pourtant soulevé de nombreuses réactions indignées aux quatre coins du globe et de multiples demandes de remise en liberté ont été exprimés par différents pays, des personnalités médiatiques et via des pétitions citoyennes.
Crédit photo - Sea Shepherd France
Sa traque par le Japon s'explique par la façon dont le Canadien dénonce depuis cinquante ans le braconnage envers les cétacés, au total mépris des lois internationales, et sous couvert de recherches scientifiques, alors que cette chasse est destinée à alimenter le marché de la viande de baleine. La Cour internationale de justice a beau avoir ordonné l'arrêt de ces activités en 2014, le Japon n'a de cesse de poursuivre cette traque en exploitant des failles juridiques pour sauver ses intérêts commerciaux.
Incertitude sur l'issue juridique
Le 15 août, le tribunal de Nuuk a prolongé la détention du militant écologiste jusqu’au 5 septembre, date à laquelle son sort sera scellé.
Dans cette attente, Humanité et Biodiversité se joint aux nombreux appels d'associations demandant à ce que Paul Watson ne soit pas extradé par le Danemark vers le Japon.
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Photo de couverture : © Mikael Vojinovic - Vakita
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