Les bois flottés participent au bon état des écosystèmes littoraux en favorisant certaines espèces, notamment chez les invertébrés et surtout parmi les insectes très spécialisés qui y trouvent nourriture et refuge. En effet, ils s'y cacher et y pondent leurs œufs. Cette communauté d’insectes est constituée d’espèces détritivores accompagnées de leurs prédateurs et parasites.
Un travail mené sur les plages bretonnes a permis de mettre en évidence 95 espèces d’invertébrés dont un premier tiers est représenté par des espèces littorales strictes, un deuxième tiers par des espèces préférentielles et un dernier tiers par des espèces non inféodées à cet habitat, mais en provenance d’habitats proches et qui l’utilisent pour se nourrir (Courtial, 2013).
Écologie
Bien plus qu'un simple déchet naturel, le bois flotté est un élément de la diversité et de la vie de nos écosystèmes côtiers.
Avec les talitres - les célèbres « puces de mer » -, on y trouve les seuls organismes capables d’assurer la dégradation et le recyclage de la matière organique déposée sur les estrans à chaque marée : le nettoyage des cadavres divers qui s’échouent sur les plages (méduses, oiseaux, poissons, mollusques…) est assuré en grande partie par des insectes nécrophages, des fragmenteurs et des dévoreurs d’algues. Ils sont les acteurs-clés de l’indispensable transformation des dépôts d’algues en nutriments assimilables par les plantes du haut de plage et des dunes embryonnaires. Sans eux, ces plantes du front de mer ne peuvent se développer… Sans eux, pas de fixation du sable, donc pas d’édification des dunes, donc pas de protection des rivages ! De plus, ils sont la ressource alimentaire de nombreuses espèces telles que le Gravelot à collier interrompu, pour ne citer que lui.
Les bois flottés sont d’une grande importance à l’égard de plusieurs espèces.
