Stop à la corrida
Publié le 24/11/2022
24 novembre 2022 : la corrida est de retour dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale. Députés "insoumis" et écologistes proposent à nouveau un texte pour tenter de l'interdire en France. Aucun projet de loi en ce sens n'a jamais obtenu de majorité.
Une tradition barbare qui perdure
Tradition venue d'Espagne, la première corrida s'est déroulée en France en août 1853 à Bayonne, en l'honneur d'Eugénie de Montijo, l'épouse d'origine andalouse de Napoléon III, qui y passait ses vacances. Dans son ouvrage "Histoire de la tauromachie", l'historien gardois Bartolomé Bennassar, disparu en 2018, y faisait référence. Selon cet écrivain qui fut un grand spécialiste de la culture espagnole, cette pratique s'est pérennisée dans le sud de la France car elle y a trouvé un ancrage dans des traditions locales plus anciennes, comme les jeux taurins.
La corrida bénéficie d'un régime dérogatoire
Dans le Code civil, code fondateur de notre droit, l’animal est un « être vivant doué de sensibilité » et il n’est pas d’exception pour le taureau.
Oui, le taureau souffre au même degré que le chien battu à mort. Alors que le code pénal punit de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende les "sévices graves" et "actes de cruauté" infligés aux animaux, des peines portées à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende en cas de mort de l'animal, la corrida bénéficie d'un régime dérogatoire (article 521-1).
Des êtres sensibles... exceptés les taureaux et les coqs que l'on pourrait torturer parce que « c'est la tradition ». Nous devons ainsi faire face à une tradition, argument également avancée par les chasseurs sur les chasses cruelles que notre association dénonce depuis longtemps.
Humanité et Biodiversité contre la corrida
Humanité et Biodiversité soutient la suppression du 7e alinéa de l'article 521-1 du Code pénal qui autorise les spectacles taurins avec mise à mort lorsqu’une « tradition locale ininterrompue » peut être invoquée. Cette exception légale aux sévices graves, simple tolérance du législateur face à des pratiques d’un autre temps, légitime la mutilation de nombreux taureaux chaque année en France et leur mise à mort dans de grandes souffrances.
Une société progresse quand elle est capable de renoncer à une dérogation niant, contre l’évidence, la sensibilité d’un animal tel que le taureau. Il est temps de dire stop et de mettre fin à la pratique de la corrida en France.
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