Effet des populations d’ongulés sur la biodiversité
Analyse et propositions
La note présentée en pièce jointe concerne les problèmes de dégâts occasionnés par les populations d’ongulés. Elle s’attache à mettre l’accent sur la biodiversité et non sur les dégâts aux productions agricoles et forestières que, bien évidemment, nous ne négligeons pas et ne sous estimons-pas.
Dans une première partie, nous soulignons l’ampleur mais aussi la nouveauté du phénomène, qui concerne de nombreuses espèces dans un grand nombre de pays. Nous montrons que de multiples facteurs sont impliqués : réduction de la pression de chasse et chasses sélectives inadaptées, introductions volontaires ou accidentelles, agrainage, évolution des pratiques agricoles (en particulier extension de la culture du maïs).
Nous évoquons ensuite les divers impacts négatifs sur la biodiversité qui résultent des surpopulations d’ongulés et rappelons les procédures actuelles d’indemnisation, qui ne concerne que les dégâts aux cultures.
Nous analysons les freins à une action visant à limiter ces populations, en particulier le morcellement de la propriété forestière, qui ne permet pas d’agir à une échelle spatiale adéquate, une implication insuffisante des propriétaires forestiers dans les Associations communales de chasse et le développement de chasses privées favorisant des populations surdensitaires. Nous rappelons également que les accidents de la route, même s’ils sont importants en nombre, ne constituent pas un facteur limitant des populations et que l’impact des prédateurs est incertain et mériterait d’être précisé.
Tout en reconnaissant que ces espèces font partie de la biodiversité de notre territoire et doivent donc y être maintenues à un niveau favorable à leur conservation et à leur adaptation, nous proposons six pistes de réflexion pour aller vers une régulation de leurs populations :
Favoriser l’émergence d’une gouvernance locale partagée et équilibrée des objectifs cynégétiques, incluant les associations de protection de la Nature.
Identifier clairement les secteurs en dysfonctionnement et veiller, avec les associations de protection de la Nature, au bon état de conservation de la biodiversité (habitats et espèces) dans ces secteurs identifiés.
Encourager et faciliter les mesures pour remédier à la déshérence cynégétique à l’origine d’une pression de chasse parfois insuffisante.
Promouvoir une chasse responsable par la mise en œuvre de bonnes pratiques adaptées aux objectifs de prélèvements et en fonction des spécificités locales et régionales.
Promouvoir une sylviculture favorable à la présence de la grande faune lorsque l’harmonie forêt-gibier est rétablie.
Mettre en place une véritable gestion adaptative, en lien étroit avec la recherche, les chasseurs, les propriétaires et les gestionnaires d’espaces naturels.
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