Loup et pastoralisme : un nouvel arrêté qui change les règles
En début d’année la population de loup a été évaluée à environ 527 individus dépassant ainsi le seuil de 500 loups mentionnés dans le plan national loup lancé en 2018. Le gouvernement a donc décidé de lancer une feuille de route « post 500 loups » et de modifier les modalités de gestion du grand prédateur.
Ces modalités viennent d’être fixées par l’arrêté du 26 juillet 2019 portant sur l’expérimentation de diverses dispositions en matière de dérogations aux interdictions de destruction pouvant être accordées par les préfets concernant le loup publié le 27 juillet 2019, et pris pour une durée limitée, jusqu’à la fin de l’année 2019. La mise en œuvre de ce dispositif expérimental fera alors l’objet d’une évaluation par le Préfet coordonnateur.
Deux disposition principales sont mises en place par l’arrêté:
- L’adaptation des dispositifs de tirs avec la création d’un cercle de zonage «0» dans lequel sont comprises les communes qui ont subi plus de 15 attaques par an sur les trois dernières années. À l’intérieur de ce « cercle 0 », les conditions de tir du loup sont assouplies. En outre, un tir de défense mixte est mis en place pour ce « cercle 0 » ou les zones reconnues comme « difficilement protégeables ».
- L’augmentation du pourcentage de la population de loups pouvant être abattus. Le plafond était de 10-12% de la population et passera à 17-19%. C’est donc entre 90 et 100 loup qui pourraient être abattus en 2019. En juillet 2019, le nombre de loup abattus était de 52 soit un de moins que le plafond fixé par les précédente normes (10-12% de la population).
De nouvelles mesures d'indemnisation sont prises pour les dégâts causés.
Nos propositions
Nous avions élaboré, il y a plus d’un an, une note de position au sujet de la cohabitation entre loup et pastoralisme. Celle-ci est plus que jamais d’actualité puisque bien qu’ouverte à une gestion adaptative et différenciée (en fonction des caractéristiques des territoires socio-économique, écologique et pastoraux), notre association estime que cela doit être conditionné à des études préalables. Or, ce n’est pas la voie choisie par le gouvernement qui semble se diriger vers une gestion de la souffrance des éleveurs à court terme en augmentant seulement le nombre de tir à saupoudrer sur les territoires où le prédateur et le pastoralisme doivent cohabiter et en indemnisant les pertes pour les éleveurs. Aucune évaluation de l’effet du tir létal sur la structuration des populations de loup n’a été effectuée ni d’étude sur la vulnérabilité à la prédation du loup en fonction des territoires.
Retrouvez en document joint nos propositions.
Consultez également la note du président de l'association, Bernard Chevassus-au-Louis, sur les populations de loups en Europe.
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