Précieuses forêts riveraines: les ripisylves / 4
La reconquête des ripisylves
Le but est d’obtenir une structure forestière équilibrée, dense et diversifiée.
Le travail consiste souvent à améliorer une ripisylve existante souvent dégradée ou à reconstituer celle-ci.
Les berges des rives dégradées sont souvent verticales ou fortement pentes empêchant toute installation rapide d’un boisement.
- On essaiera de reprofiler les berges en conservant la végétation naturelle, tête de pont d’une reconquête tout en respectant les rythmes biologiques (période de fraie).
- On maintiendra et protégera les arbres sous-cavés (arbres dont les racines sont apparentes par érosion de la berge et pendent dans l'eau) qui forment des niches intéressantes pour la faune.
- Dans un deuxième temps, on procédera à la réimplantation d’une roselière permettant ainsi de stabiliser le pied de berge là où il est le plus fragile. L’enherbement est aussi utilisé lorsque l’on n’a pas suffisamment de recul pour implanter des arbres avec des graminées adaptées comme Scirpus maritimus, Eleocharis palustris,...
- Enfin, la végétation ligneuse peut être réimplantée. Les végétaux choisis devront compléter les déficiences de ceux en place. Sauf en cas d’aménagement touristique, les espèces non indigènes sont à proscrire.
Le peuplement réinstallé, la gestion de celui-ci consistera à réaliser les actions suivantes.
- On s’attachera à éviter ou enlever les arbres pouvant tomber dans la rivière (risque d’embâcle). Les végétaux abattus ne doivent pas être dessouchés pour limiter les risques d’érosion.
- On maintiendra un maximun de végétation protectrice en limitant les effets de la concurrence arbustive de certaines espèces envahissantes (Budleia) par dégagement manuel au profit des végétaux dominés que l’on souhaite conserver. On peut aussi privilégier certains végétaux en les protégeant par un paillage biodégradable. Le maintien de 300 à 500 tiges à l’ha bien réparties constitue une excellente moyenne.
Des protections individuelles sont requises en cas de dégâts importants causés par les animaux (ragondins). Le traitement en taillis peut être une solution pour avoir un peuplement dense et protecteur. On enlève principalement les arbres à faible durée de survie en prenant la précaution de ne pas constituer de trouées importantes. Un marquage sera réalisé garantissant le maintien de la plus grande diversité d’espèces possibles. Les tiges coupées seront débardées rapidement pour éviter d’être enlevées en cas de crues. Pour mieux protéger les sols, dans certains cas le débardage à l’aide de chevaux est une bonne solution.
La lutte contre la concurrence végétale devient inutile quand les arbres dominants atteignent 2 à 3 m.
À chaque crue ou après une sécheresse importante, il sera nécessaire de vérifier l’état des peuplements.
Les grands animaux de la forêt
La forêt abrite de nombreuses espèces animales, les plus grandes sont des mammifères: sangliers,...
Le chevreuil
BIOLOGIELe chevreuil (Capreolus capreolus) est le plus petit des cervidés européens.Il est fin,...
Le sanglier
BIOLOGIELe sanglier (Sus scrofa), ongulé non ruminant, de la famille des suidés, est un animal...
Le cerf
BIOLOGIELe cerf élaphe (Cervus elaphus) est un mammifère appartenant à l’ordre des ongulés, au...
Méthode Miyawaki : recréer rapidement une forêt naturelle
Qui était Akira Miyawaki ?Décédé en 2021, Ajira Miyawaki était un éminent botaniste et écologue,...
Précieuses forêts riveraines: les ripisylves / 1
Qu’est-ce qu’une ripisylve ?C'est une formation arborée se développant le long des cours d’eau....