Pucerons : 5 astuces naturelles pour les éloigner
On les a tous déjà aperçu en train de se régaler de la sève de nos plantes préférées, réduisant la production de fleurs et de fruits des jardins ! Dès le début du printemps et ce jusqu'à l'automne, les pucerons s'invitent souvent en masse dans nos Oasis Nature. De multiples traitement existent sur le marché mais ces derniers sont à la fois nocifs pour la planète et pour notre santé.
Qui sont ces petits ravageurs qui nous causent tant de soucis ? Comment identifier une plante contaminée ? Et surtout, comment sauver nos plantes grâce à des méthodes de lutte naturelle ?
Laissez-vous guider dans le monde passionnant des pucerons !
Petite cause, grandes conséquences
La super-famille des pucerons Aphidoidea regroupe environ 4 000 espèces réparties en dix familles. Parmi ces espèces, environ 250 provoquent des dégâts importants agricoles, horticoles ou forestiers.
Verts, roses, rouges, noirs, bruns, bleus, jaunes... Il existe une multitude de variétés de pucerons. Ils mesurent généralement entre 1 et 4 mm et possèdent des antennes situées entre les deux yeux. Ils se nourrissent de la sève des plantes qu’ils pompent avec leur rostre, pièce buccale qu’ils maintiennent sous leur corps lorsqu’ils ne se nourrissent pas.
La plupart des pucerons adultes sont dits aptères (dépourvus d’ailes), exception faite de certains mâles ainsi que de certaines femelles appelées à changer de plante hôte. Leurs ailes sont transparentes et membraneuses. Les antérieures sont plus grandes que les postérieures. À l’extrémité de l’abdomen se trouve une sorte de queue (dénommée cauda) qui sert à diriger l’écoulement du miellat, substance sucrée et visqueuse que libèrent les pucerons.
Leur reproduction peut être sexuée mais la plupart du temps elle est sans fécondation, par parthénogenèse. Dans ce cas, la femelle n’a pas besoin d’être fécondée par un mâle. Ce mode de reproduction monoparental, beaucoup plus rapide, entraîne leur prolifération !
Presque toutes les plantes sont vulnérables à l’attaque des pucerons. Les arbres fruitiers (groseilliers, cassissiers, pommier ou abricotier), les conifères, les rosiers et, parmi les légumes, le chou ou le cerfeuil.
Reconnaître une plante atteinte
Sous nos climats, les pucerons sont très actifs et se développent du printemps à l’automne. En pompant la sève des plantes, ils détournent à leur profit une partie des nutriments vitaux à la croissance des végétaux.
Visuellement, on remarque un affaiblissement général de la plante causé par les piqûres répétées des pucerons. Le miellat qu'ils rejettent favorise l’apparition de la fumagine, un champignon noir inhibiteur des échanges gazeux des plantes. Les feuilles touchées se déforment, s’enroulent et finissent par coller.
Même s’ils sont de très petite taille, les pucerons se regroupent toujours en nombre, si bien qu’il est très facile de les repérer. Autre indice pour les détecter : la présence de fourmis ! La symbiose entre les fourmis communes et les pucerons est une réalité : les fourmis raffolent du miellat des pucerons, riches en sucres et en acides aminés. En échange, elles garantissent aux pucerons la sécurité et les transportent vers les tiges où la sève est la meilleure. Si des fourmis logent sur vos plantes, les pucerons ne sont pas loin !
Des astuces naturelles contre les pucerons
L’objectif n’est pas de limiter totalement les pucerons, qui ont aussi leur utilité, mais de limiter leur démographie et leurs impacts sur vos végétaux. Dans la lutte contre les pucerons, le plus important est de limiter l’utilisation de produits chimiques (cf point n°2 de la charte Oasis Nature) qui détruisent une bonne partie de l’écosystème indispensable à la lutte naturelle contre les maladies et parasites.
Voici 6 astuces pour éloigner les pucerons sans utiliser de produits chimiques nocifs :
- Introduire des coccinelles :
La coccinelle (Adalia bipunctata) est l’une des plus fidèles alliées du jardinier pour lutter contre des parasites très répandus dans les jardins. Contre les pucerons, ce sont ses larves qui sont les plus redoutables. Une seule larve de coccinelle peut dévorer jusqu’à 100 pucerons par jour. Nombre de professionnels utilisent cette méthode 100% biologique.
- La Chrysope aux yeux d’or :
Appelée aussi « lion des pucerons », la Chrysope aux yeux d’or (Chrysopa perla) est, au même titre que la coccinelle, une véritable alliée des jardiniers. Ses larves dites entomophages se nourrissent de pucerons, de thrips, de jeunes chenilles, d’acariens, de larves de cochenilles, etc… En placer dans son jardin ou sur son balcon est donc un excellent moyen de limiter les populations de pucerons ! Mais attention, les fourmis leur font une guerre impitoyable.
- Le purin d’orties, de fougères ou de rhubarbe :
Il se vend désormais en jardinerie mais peut facilement être « fait maison ». Le purin est un excellent moyen de lutter contre les pucerons de manière 100% biologique. Pour faire votre propre purin d'orties, il vous faudra réunir 2 kg de feuilles d’orties et hacher menu de préférence de jeunes pousses sans fleurs ni graines. Faites-les macérer en purée dans 10 litres d’eau (de préférence de l’eau de pluie) entre 6 et 21 jours selon la température (plus il fait chaud plus le temps de macération est court). Enfin, vous devrez filtrer cette macération qui, riche en azote, en minéraux, en vitamines et en oligo-éléments, sera un excellent engrais naturel.
- L’eau savonneuse :
À base de savon noir ou de savon de Marseille, fondu dans de l’eau et vaporisé sur la plante, le savon empêche les pucerons d’adhérer aux feuilles. Il faut faire fondre 150 gr de savon rapé et 1 cuillère à soupe d’huile dans 1 litre d’eau que l’on pulvérise ensuite sur les plantes.
- Les plantes répulsives :
Il existe aujourd’hui des mélanges pour gazons fleuris dont l’association de fleurs permet d’éloigner la plupart des parasites et notamment les pucerons. Planter des espèces répulsives comme la lavande ou les œillets d’Inde permettent de lutter naturellement contre les invasions de pucerons (et de fourmis) grâce à leur forte odeur qui les repousse.
- Les plantes "leurres" :
Certaines espèces végétales comme la capucine, la centranthe ou l'angélique attirent fortement les pucerons qui délaisseront ainsi les autres végétaux et éviteront de ravager les cultures.
Lutter contre les pucerons, c'est aussi lutter contre les fourmis !
Attirées par les pucerons, les fourmis peuvent vite devenir envahissantes dans votre Oasis Nature ! Bien que peu nuisibles pour les plantes ou pour l’homme, des solutions naturelles existent pour les éloigner de vos plantations :
- Installer des tranches de citron à proximité de la fourmilière ou verser le jus d’un ou deux citrons sur leur itinéraire le plus fréquent ; l’odeur et l’acidité du fruit les gênent et les font fuir.
- Disposer du marc de café au pied de vos plantes envahies de fourmis formera un rempart efficace qu’elles se garderont bien de franchir.
- Tracer une ligne à la craie. Aussi curieux que vrai, les fourmis ne la franchissent jamais !
- Planter de la menthe, du basilic et de la lavande.
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