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Un champ au coeur du Gers devenu une Oasis Nature foisonnante

Publié le 20/12/2024

Sur ce champ, où se trouvait autrefois une ancienne grange transformée en foyer, il n'y avait qu'une dizaine d'arbres en 2011. Petit à petit, cette Oasis du Gers (32) est devenue un véritable havre de vie pour la faune et la flore, tout en devenant le coin de paradis de nos adhérents et oasiens, Muriel et Jean-François !

Adhérents depuis plus de 15 ans à Humanité et Biodiversité, nous voulions vivre dans une Oasis Nature respectant la charte de l’association.

Depuis 2011, nous habitons et admirons cet endroit du Gers, bordé par deux ruisseaux, avec les Pyrénées pour horizon. Dans le jardin principal, nous avons, sans relâche, planté des arbres, dont un verger d'une trentaine de fruitiers, des buissons, et laissé la haie de prunelliers se reformer. La grange a été transformée en lieu d'habitation, mais les cavités dans le mur sous les toits sont le lieu de vie de nombreux moineaux, qui nous servent de réveil dès le printemps !

Dans la mare, au milieu des massettes et des laîches, les rainettes, les libellules, les tritons, les crapauds et de nombreux escargots se sont installés. Un couple de canards y a même couvé une année, signe que l'absence de produits phytosanitaires est propice au développement de la vie.

Thomise dévorant un bourdon sur les lavandes ©Muriel Jaffrès

Dans les deux parcelles attenantes, nous avons replanté une haie pour créer un couloir pour la faune sauvage.

Quant à la jachère, elle est libre de se développer à sa guise. Les aulnes la colonisent petit à petit et enrichissent les sols. Nous avons accepté les ronciers pour que les geais, les loriots et les autres oiseaux viennent s'y nourrir et y disséminent des graines. Les chênes, les merisiers, les ormes, les noisetiers, les noyers y ont poussé spontanément et font maintenant presque 20 centimètres de diamètre pour les plus gros. C'est un plaisir de les découvrir et de les voir pousser car il n'y avait rien il y a 14 ans ! Notre seul apport à cet endroit fut d'y jeter tous les noyaux. Nous dégustons, grâce à cela, quelques pêches.

La plus grande parcelle n'est fauchée qu'une fois en été. Elle est un lieu de passage pour les mammifères tels les chevreuils, les lièvres, les renards, les martres qui vont boire à la source. Nous passons des heures à les observer et à prendre en photo la faune sauvage. Les insectes y sont très nombreux : criquets, mantes religieuses, abeilles, xylocopes, bourdons et même phasmes. Les serpents et rapaces semblent apprécier la richesse du terrain en campagnols. Un couple de milan royal y vit depuis plusieurs années et se perche dans un tremble de plus de 25 mètres de haut. Des bondrées apivores et buses y passent.

Petite chevêche d'Athéna dans les chênes ©Muriel Jaffrès

Les faucons crécerelles et les élanions nous régalent de leur vol stationnaire. Une chevêche d'Athéna a donné naissance à deux petits cet été, et nous avons pu les observer presque tous les jours.

La terre semble s'enrichir et se décompacter. Les vers de terre y sont nombreux aujourd'hui, alors qu'au départ, la terre paraissait dure et stérile…

Nous avons conscience d'être les invités de ce coin de nature et nous aimerions développer un projet sur la grande friche de deux hectares environ, pour permettre à la biodiversité de s'y émanciper davantage. Des moutons pourraient aussi venir s'y installer bientôt... À suivre !

Un champ devenu jardin ©Muriel Jaffrès

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