Chasse : les "régulateurs" continueront à payer... et c'est tant mieux !
Avoir bénéficié de la division par deux du prix de permis de chasse, n’accorder aucune concession (1 jour sans chasse, périmètre de sécurité, chasses dites « traditionnelles », etc), ne permettre aucun dialogue... Willy Schraen, Président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), aurait sans doute pu s’arrêter là. Mais « toujours plus » semble être sa devise ! Pourquoi se gêner quand on bénéficie d’une certaine bienveillance au plus haut sommet de l’État ? Alors, ces indemnités versées tous les ans par les fédérations départementales de chasse aux agriculteurs pour les dédommager des dégâts occasionnés par les sangliers … Si « d’autres » pouvaient payer ?
Les chasseurs continueront à payer
Après avoir saisi le Conseil d'État pour contester le système d'indemnisation, la décision est tombée le 20 janvier : les chasseurs continueront à payer.
Combien paieront-ils ? Chiffre avancé : 70 millions d’euros, ce qui met en difficulté certaines fédérations départementales de chasse « concurrencées » par le permis national préféré au permis local depuis la baisse accordée par le Président de la république.
Aujourd'hui, 800 000 sangliers sont tués chaque année contre 30 000 il y a 50 ans
Comment en est-on arrivé à une telle hécatombe ? Le réchauffement climatique bien entendu, l’agriculture intensive avec ses surfaces immenses dédiées à la monoculture du maïs notamment, mais aussi la raréfaction du petit gibier, qui a eu pour conséquence le développement de la chasse au grand gibier. Il faut avoir des occasions de tir pour satisfaire les chasseurs et pour cela, il faut un grand nombre de sangliers ! Agrainage continu, lâcher d’animaux d’élevage, tirs sélectifs (on ne tire pas les femelles reproductrices), importations... Tout a été fait pour que le sanglier prolifère. Opération réussie !
La FNC se pose ensuite en « régulateur » et obtient la chasse du sanglier 10 mois sur 12 - perturbant toute la faune - et tente même de chasser à l’intérieur des espaces naturels protégés et des propriétés privées.
Cette décision du Conseil Constitutionnel remet la FNC face à ses responsabilités : c’est bien le monde cynégétique qui est responsable de cette prolifération des sangliers, c’est donc bien aux soi-disant « régulateurs » de payer... et à personne d’autre !
Voir aussi : Faut-il tirer les sangliers au-delà de la fermeture de la chasse ?
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