Le GIEC alerte... encore !
Les scientifiques ont publié le deuxième volet de leur sixième rapport. Cette partie aborde les effets du changement climatique sur les sociétés humaines et les écosystèmes, ainsi que les moyens de s'y adapter.
Alors même que la Russie envahit l'Ukraine, ce rapport confirme les grandes inquiétudes des experts sur les conséquences du dérèglement climatique pour notre vie humaine sur Terre.
Même si à court terme, l'impact environnemental de ce conflit peut sembler dérisoire par rapport à l’impact humain, on peut retenir que l’artillerie lance des métaux lourds très dangereux, notamment pour les zones humides, que les particules du sol de la région de Tchernobyl peuvent être mises en circulation dans l'atmosphère, et que les incendies de forêts, l’écrasement des sols et les fuites d’eau d’épuration sont très probables. On apprend aussi que l’Ukraine représente une proportion considérable de la biodiversité européenne : 16% de sa surface est couverte de forêts. Elle héberge également 33 zones humides majeures. Sur le long terme, une guerre de forte intensité poserait des problèmes considérables, avec un impact humain également fort...
Mais revenons au rapport du GIEC. Ce dernier met en avant de lourdes conséquences du dérèglement climatique :
"Le changement climatique provoqué par les humains (...) a un impact négatif généralisé et a causé des pertes et dommages à la nature et à l'humanité, au-delà de toute variation naturelle", écrivent les auteurs du rapport dans le résumé à destination des décideurs, une version courte discutée et approuvée avec des représentants de tous les pays membres du GIEC. "L'augmentation des extrêmes météorologiques et climatiques a eu des impacts irréversibles, poussant les systèmes humains et naturels au-delà de leur limite d'adaptation", poursuivent-ils.
On peut citer les conséquences sur la santé, sur nos sociétés, sur nos écosystèmes. Les animaux, les plantes et les espaces naturels sont en première ligne, avec des "dégâts substantiels et des pertes de plus en plus irréversibles pour les écosystèmes terrestres, d'eau douce, côtiers et marins". La moitié des espèces suivies se déplacent vers les pôles ou grimpent en altitude pour échapper à l'augmentation de la température. Les vagues de chaleur provoquent de fortes mortalités et des changements irréversibles se dessinent avec le retrait des glaciers, la fonte du permafrost dans les régions arctiques ou l'acidification des océans. "L'étendue et la magnitude des impacts du changement climatique sont plus importantes qu'estimées dans les précédents rapports", soulignent les auteurs (source : FranceInfo).
Après un premier volet du sixième rapport du GIEC publié en août 2021 et un second volet en date de février 2022, un troisième volet, consacré aux moyens de limiter le réchauffement climatique, sera publié début avril. Il est plus que temps d'agir et de prendre en considération les multiples alertes des experts du GIEC...
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